Oyez oyez bonnes gens
Ceci est le premier article officiel de mon blog, puisque les précédents sont en fait des mails recopiés ici. Une nouvelle ère s’ouvre donc aujourd’hui, pour mon plus grand bonheur, puisque je dispose désormais de ma connexion Internet. Jusque la, seule celle du boulot m’était accessible, avec un accès restreint. Je suis donc de nouveau un homme libre.
Une liberté qui m’a coûte rien de moins que 4 mois d’efforts, de flatteries, d’explosions intériorisées face a des fonctionnaires indiens sans scrupules, mais non sans ressources. Mais le yoga, parait-il, est fait pour cela, et c’est donc avec abnégation que j’ai relance ces bougres de mille sabord :
« La connexion arrive lundi, promis »
Lundi : « la connexion arrive demain »
Demain : « Le livreur a eu un accident de voiture, et la carte a été perdue. On vous en renvoie une pour Samedi »
Samedi : « Quoi ? Vous ne l’avez pas reçu ? Je vérifie et je vous réponds Mercredi »
Mercredi : « Effectivement, elle s’est perdue, je vous l’envoie Lundi »
Lundi : « … »
Apres trois mois d’attente, un kit de connexion arrive… et ne marche pas.
Un mois plus tard, enfin, le kit arrive, fonctionne, et…mon disque dur se crash en beauté :
« AAAAAAAAARRRRRGHHHHHH !!!!!!!!!!!!!!!! »
Dis-je.
Finalement, apothéose d’une épopée comme seule l’Inde en a produit (c'est-à-dire longue : La Mahabharata fait 8 fois l’Iliade et l’Odyssée réunies), mon accès Internet fonctionne et me permet de publier cet article, du moins jusqu'au prochain phénomène informatique extrême, parait-il de plus en plus fréquents.
En dehors de cela (et quoique que ce soit peut-être lié, via l’aide d’un certain facebook) un déclic a eu lieu : j’ai enfin rencontre des gens super sympas, jeunes, actifs, qui sortent le soir… Ils sont bien sur a Mumbai, et nous avons passe quelques soirées bien agréables et arrosées ces derniers jours (voir photos). J’attends d’autant plus de pouvoir revenir à Mumbai, histoire de refaire un peu la fête. Cela fait vraiment du bien de rencontrer des gens avec qui passer du temps en-dehors du boulot, a l’age et aux aspirations comparables. Mumbai, I am coming !
Un petit point boulot pour la route : pour ceux qui n’ont pas compris ce que je faisais (ma mère, mes amis, mes collègues, mon patron…), je monte la filiale indienne d’un équipementier automobile, en collaboration avec un commercial indien, qui se charge notamment des aspects comptables et légaux, Dieu merci. Ca inclut tout et n’importe quoi, comme explique précédemment, et c’est ça qui est génial.
Cela dit, point trop n’en faut, et demain, c’est le début des vacances d’hiver indiennes. Je file donc en vacances du cote du Rajasthan: randonnées en chameaux au milieu du désert et forteresses imprenables m’attendent, camouflées au milieu des mille et unes catastrophes et plans foireux que je ne saurai éviter (un voyage en Inde sans galères, ce serait comme, comme… comme un brownie sans coulis de chocolat, comme une fondue savoyarde sans fromage, comme un cassoulet light !)
Voila, l’article est complètement décousu, mais j’ai passe mes dernières nuits a mettre en place le blog avant de partir en vacances, et deux heures de sommeil par nuit, surtout plusieurs nuits de suite, ne sont pas suffisantes pour permettre l’émergence d’une pensée cohérente au sein d’un organisme pluricellulaire, fut-il extrêmement évolué.
Sur Seux (He he, private joke), je vous salue bien.
P.S : Pour une raison inconnue, des crapauds persistent à se glisser sous ma porte et à se réfugier dans mes chaussures de sport, à l’atmosphère pourtant passablement toxique. Si quelqu’un une explication ou une solution a ce phénomène qui a déjà coûte la vie a plusieurs crapauds lors de l’enfilage des chaussures en question…
P.P.S : comme personne n’a relevé les citations de l’article précèdent (si ce n’est mon frère, deux sur trois : bizarre, on a la même culture bidon), je n’ai mis que des photos ou je suis présentable. Tant pis pour vous.
Si si, je suis aussi sur celle-la, tout au fond, au bar...