Souvenirs de France...

Publié le par Thibault

Apres une longue journée d’attente a Tirupathi, me voila parti pour Pondichéry, via un bus de nuit. Je reviendrai plus tard sur les bus de nuit (en particulier les bus publics de nuit), mais c’est pas le luxe. Apres une longue nuit d’insomnie, passée à éviter toute familiarité avec les deux moustachus qui dormaient sur mes épaules, me voila donc dans ce souvenir de miette d’influence française. Et déjà, ca commence bien : la gare routière est en grève. C’est comme à la maison !

Plus sérieusement, et comme vous ne le savez certainement pas, un peu d’histoire : Pondichéry fut acheté au Sultanat de Bijapur en 1673 par un militaire français. Ce fut le début de la fugace aventure française en Inde, dont Pondichery (avec Chandernagor, près de Calcutta) reste le principal héritage.

L’endroit, initialement un marais poisseux de bord de mer, devient rapidement un comptoir prospère, commerçant avec la France et toute l’Asie (épices, pierres précieuses, soieries…). L’armée y est fortement présente, au point qu’en 1746, les français s’emparent de Madras, la ville qu’on appelle aujourd’hui Chennai, et une des plus grandes villes de l’Inde. En 1753, la Compagnie française des Indes est aussi fructueuse que sa consœur britannique.

Oui mais voila : devenu trop puissante, et insuffisamment soutenu par la métropole et Louis XV, Pondichéry est prise par les anglais, rasée et brulée. Les français ne récupéreront que des ruines, et la splendeur de Pondichéry ne sera jamais pleinement retrouvée. Le territoire sera restitué à l’Inde en 1956, 9 ans après l’accession a l’indépendance de l’Inde.

Aujourd’hui, la partie indienne de la ville est assez semblable au reste du sud de l’Inde, mais, O calme et volupté, la partie française est un oasis de paix : peu de circulation, des avenues propres et larges, des maisons aux couleurs éclatantes, le disputant aux bougainvilliers et aux iris.




Le drapeau français flotte toujours au dessus de consulat, le « City Hall » s’appelle ici Hôtel de ville, les policiers portent des képis… Les magasins et jusqu’aux chauffeurs de rickshaw parlent français (hésitant, certes, mais tout de même !!)


               


Les français eux-mêmes ont l’air assez nombreux, mais la moyenne d’âge est un peu déroutante : on ne rencontre guère que des têtes chenues en train de faire du vélo, et l’endroit passerait presque pour une de ces colonies de retraites californiens. L’endroit est il est vrai très paisible, la culture française y est accessible via l’Alliance française (bien plus que, disons, a Bombay), de même qu’un enseignement en français, via l’école française d’Extrême-Orient… Le climat a l’air agréable, quelques plages bien agréables s’étalent non loin… Pas un mauvais plan pour la retraite, a voir !






Pour ma part, en tout cas, je sais ce que j’ai préféré : les restaurants ! Du Pâté, du Jambon, des huitres… du pain frais… du fromage… Les restaurants français sont en position de force, et j'en perds un peu la tete!


                         


A nouveau, plus de photos dans l'album appele "Tamil Nadu". Suite au prochain episode ;)

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V
Pas de commentaire particulier à faire (je n'ai jamais mis un doigt de pied en Inde même si j'y pense activement) mais je découvre ton blog et j'avoue que j'adore! C'est très bien écrit, très intéressant, on apprend plein de choses les photos sont extras et tu as un humour irresistible;<br /> ton aventure dans le temple de Tirupathi me fait encore rire!<br /> Bye
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T
<br /> Hum... C'est que... Enfin... Hum...<br /> Bref... Merci<br /> <br /> <br />